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← articles plus anciens 16 décembre 2015 , par hélène bekmezian les intérêts et activités des parlementaires passés au crible source : transparency international france on savait déjà que le parlementaire français moyen était un homme, retraité, de 68 ans. désormais, grâce à l’outil que lance l’association transparency, mercredi 16 décembre, l’on sait également qu’il exerce deux activités en dehors du parlement qui lui rapportent 21 000 euros par an et qu’il embauche trois collaborateurs. avec « integrity watch france » , une « base de données interactive » qui rassemble toutes les déclarations d’intérêts des 925 députés et sénateurs, l’association, qui milite pour plus de transparence et d’intégrité dans la vie publique, veut avant tout « permettre de mieux identifier les activités susceptibles de générer des conflits d’intérêts » . elle permet aussi d’en savoir plus sur le corps parlementaires et d’aller à l’encontre de certains clichés. un total de 19,8 millions d’euros de revenus annexes ainsi, selon l’organisation qui a décortiqué toutes les déclarations disponibles sur le site de la haute autorité pour la transparence de la vie publique , un bon tiers des parlementaires (333) ne déclarait aucun autre revenu que ses indemnités parlementaires (environ 5 300 euros nets par mois) à la date de son élection à l’assemblée ou au sénat. un autre tiers (325 élus) déclare lui moins de 25 000 euros annuels en revenus annexes, voire moins de 500 euros pour 150 d’entre eux. ce qui laisse un dernier petit tiers (267 élus) qui déclare gagner au moins 1,5 smic par mois en plus de ses indemnités. au total, 925 parlementaires cumulent 1987 activités hors mandat pour un total de 19,8 millions d’euros de revenus annexes. des chiffres à toutefois manipuler avec précaution et qui peuvent comporter des « erreurs » , prévient transparency, à cause de la grande disparité entre les déclarations d’intérêts. celles ci ont en effet été remplies à la main et directement scannées pour être mises en ligne et, malgré l’aide de l’association regards citoyens, qui les avait numérisé en août 2014 , elles ne sont pas toujours exploitables de manière optimale. par exemple, « plusieurs parlementaires ont déclaré des activités dans des mauvaises rubriques (activités de conseil dans la rubrique organes dirigeants, des fonctions bénévoles dans organes dirigeants…) » et des revenus « en net mensuel, en brut annuel ou encore par année ou groupe d’année » . en outre, « la déclaration des activités ‘à la date d’élection’ – sans date de début et de fin – ne permet pas de savoir si elles sont toujours en cours » , ajoute transparency qui essayé le plus possible d’harmoniser les données. jusqu’à 40 activités hors mandat malgré cela, il en résulte par exemple que la sénatrice socialiste de l’isère, eliane giraud, se retrouve avec un record de 71 activités annexes déclarées qui sont en réalité « beaucoup de sièges de suppléante et de participations à des groupes de travail ou de comités de pilotage, ce que peu de parlementaires déclarent » . en revanche, le numéro 2, philippe briand, questeur et député les républicains, déclare lui vraiment 40 activités annexes dans diverses sci qui lui rapportent 153 000 euros par an. ce qui n’est rien à côté des sommes records de 655 000 et 3,4 millions d’euros annuels que déclarent respectivement le sénateur serge dassault et son fils député, olivier, avec 22 activités annexes pour le premier et 11 pour le deuxième. d’une manière générale, les élus qui déclarent le plus de revenus et d’activités sont d’ailleurs surtout des hommes, sénateurs et issus de la droite. a l’inverse, la gauche, les femmes et les députés sont surreprésentées parmi les élus qui ne déclarent aucune autre activité. au total, plus de la moitié des parlementaires ne déclarent pas plus d’une activité annexe et seuls 7,5% en déclarent plus de 5. enfin, transparency a également examiné les informations sur les collaborateurs parlementaires qui figurent dans les déclarations d’intérêts. alors qu’en juillet 2014, mediapart avait calculé qu’au moins 20 % des députés embauchaient un membre de leur famille proche , l’association estime elle, qu’actuellement, 131 parlementaires le font (14,2%). publié dans non classé | 14 commentaires 02 juin 2015 , par hélène bekmezian naissance du groupe les républicains à l’assemblée il y eut le groupe parlementaire union pour un mouvement populaire, puis, pendant un peu moins de trois mois, les deux groupes ump et rassemblement – ump , suite à la crise pour la présidence du parti et l’opposition des camps de jean-françois copé et de françois fillon, à la fin de l’année 2012. voici maintenant le groupe les républicains, qui vient de naître, mardi 2 juin à l’assemblée et au sénat, suite logique de la refondation du parti de droite, de ses statuts et de son nom. il aura donc fallu plusieurs essais à l’opposition parlementaire pour se trouver et se définir. adieu l’ump, au parti, au parlement et même sur twitter puisque le compte @ump a été supprimé et remplacé par @republicains_an . en réalité, la question la plus épineuse ne fut pas tant celle du nom que celle de l’abréviation. a l’assemblée, il est de coutume de raccourcir les noms des groupes parlementaires : le groupe socialiste, républicain et citoyen a pour acronyme src, le groupe radicaux, républicains, démocrates et progressistes donne rrdp, le groupe ecologiste devient les ecolo, etc. pour la droite rebaptisée, pas question de se faire appeler lr et, à en croire le président du groupe, christian jacob, il a fallu batailler lors de la conférence des présidents de l’assemblée, mardi matin, qui statuait sur la question. quelques heures plus tard, celui-ci a déploré devant la presse une réunion « très houleuse » , au cours de laquelle son homologue socialiste, bruno le roux, « a expliqué [qu’ils ne devaient] pas s’appeler les républicains » . « j’étais à deux doigts de quitter la conférence » , a assuré le député de seine-et-marne aux caméras de télévision. mais le patron des députés de droite a fini par obtenir gain de cause. pas de lr qui tienne à l’assemblée et pour que tout le monde soit logé à la même enseigne, chacun des six groupes sera désormais énoncé dans son intitulé complet sur les documents officiels. la mesure a été prise sans tarder : voici ci dessous un exemple de « avant/après » de la « feuille jaune « , le document qui indique le déroulé des séances à venir. séance du 1er juillet 2014 séance du 2 juin 2015 on voit bien le message politique qu’a voulu faire passer le président de l’assemblée nationale, claude bartolone, et la majorité de gauche : si la droite parlementaire doit s’appeler les républicains, alors elle n’aura pas le monopole de cet adjectif à l’assemblée. avec les noms déclinés dans leur intégralité, il apparaît clairement que, sur les six groupes parlementaires, quatre d’entre-eux se qualifient de « républicains » . a l’oral, cela n’aura que peu d’incidence car il est très rare que le président de séance décline le nom du groupe politique du député qui s’exprime (il se contente en général de dire son prénom et son nom). mais, dans les faits et à l’écrit, on voit mal comment cette pratique pourrait s’installer sans que l’on soit tenté de se tourner vers un diminutif ; déjà que l’on ne parlait pas souvent des radicaux de gauche, si en plus on doit écrire les 47 signes qui composent leur intitulé… pour la droite, la bataille n’est donc pas encore tout à fait gagnée et, pour éviter que lr ne s’installe malgré tout dans le langage courant, ses représentants tentent déjà d’imposer rep. comme abréviation. publié dans assemblée nationale , non classé | 25 commentaires 19 mars 2015 , par hélène bekmezian un meilleur statut pour les élus locaux au parlement, derrière les postures, les querelles politiciennes et autres jeux de pouvoir, il existe parfois des travaux législatifs menés de manière transpartisane et constructive et non négligeables pour autant. ce fut le cas, en 2014 pour un